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La physiologie de l'accouchement c'est quoi exactement?

 

La physiologie, par opposition à la pathologie, est « la science qui étudie les fonctions normales des organes et des tissus des êtres vivants » (Le petit Robert) : appliquée à l’accouchement, elle vise à identifier les mécanismes physiques (mobilité du bassin, interactions des muscles…) et chimiques (actions des hormones) à l’œuvre lors de l’enfantement.

 

Ainsi un accouchement physiologique est un accouchement qui se déroule dans le respect des processus prévus par la nature, sans intervention extérieure ni complications  pathologiques ; il n’est ni déclenché, ni accéléré, ni entravé et se déroule sans intervention médicamenteuse ni instrumentale.

 

Le « savoir accoucher » est ancestral et partagé par l’ensemble des mammifères ; il est stocké dans la partie archaïque du cerveau humain (le cerveau reptilien), celle qui gère nos reflexes et tout ce que nous savons faire « sans y penser ». C’est ce cerveau reptilien qui libère le cocktail d’hormones nécessaires au bon déroulement de l’accouchement (ocytocine pour les contractions, endorphines pour soulager la douleur....).

la spécificité de l’Homme au sein des mammifères est qu’il dispose en parallèle d’un néocortex extrêmement développé,  c’est la partie « rationnelle » du cerveau qui lui permet de contrôler ses pulsions, d’adopter un comportement acceptable socialement, de raisonner, etc.

Lors de tout acte sexuel, dont l’accouchement fait partie, le processus évolutif a prévu la mise en veille du néocortex au profit des structures cérébrales archaïques.

 

Ainsi, l’accouchement physiologique sera favorisé par tout ce qui permet à la femme de « débrancher » son néocortex, à savoir :

  • Le respect de l’intimité, ne pas se sentir observée et les petits espaces

  • La pénombre, puisque la lumière stimule le néocortex

  • Des lieux et des personnes connus et de confiance autour de la parturiente

  • L’absence de discours rationnels ou de questions faisant appels au néocortex

 

Par ailleurs, d’un point de vue physique, le bon déroulement de l’accouchement sera également favorisé par la liberté de mouvements de la parturiente, qui doit pour prendre les positions que lui dicte son corps sur l’instant.

 

Quel que soit son lieu d’accouchement et les praticiens qui l’entourent, la femme doit absolument se sentir en sécurité pour se laisser aller et accéder à ce « savoir accoucher » qu’elle détient instinctivement.

Une des méthodes pour y parvenir, serait d'établir une relation de confiance avec les personnes qui seront présentes au moment de la naissance, personnes qui respecteront son consentement ainsi que le projet de naissance, s'il y a.

C'est quoi un projet de naissance?

 

Le projet de naissance désigne l’ensemble des attentes du couple concernant l’accouchement, les gestes pratiqués sur la mère et les soins apportés au bébé. A noter que ce n’est pas un contrat qui engage les deux parties légalement !

 

Il nécessite avant tout un travail d’information et de réflexion des parents sur les pratiques des professionnels qu’ils ont choisi pour accompagner la naissance de leur enfant, leur raison d’être et l’état de la recherche au sujet de leur utilité.

 

Il peut être écrit ou discuté à l’oral en amont lors des rendez-vous de suivi de la grossesse ; il aura davantage de chances d’être facilement respecté si le dialogue a été établi en amont avec les professionnels de santé. Mais l’important est le positionnement du couple, qui peut s’appuyer sur la loi sur le consentement pour défendre ce qui compte pour lui.

 

Quel que soit le lieu d’accouchement choisi, cette réflexion à sa place et il est utile de le formaliser en cas de transfert possible, donc de changement d’équipe médicale (maison de naissance, plateau technique, domicile).

 

 

Comment le préparer ?

La naissance autrement : réaliser son projet de naissance,  Sophie Gamelin-Lavois.

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l'accompagnement global à la naissance

 

On parle d’accompagnement global à la naissance lorsqu’un seule sage-femme libérale assure le suivi de la femme enceinte de la grossesse au post-partum. Elle assure :

  • Le suivi de la grossesse et les consultations prénatales

  • La préparation à la naissance

  • L’accompagnement de l’accouchement dont elle a la responsabilité

  • Les soins postnataux de la mère et du bébé

 

Il s’agit d’un suivi plus personnalisé, où la sage-femme devient l’interlocuteur privilégié de la femme ou du couple tout au long de la période qui précède et suit une naissance. Ils peuvent ainsi tisser un lien de confiance et la sage-femme détient une meilleure connaissance de la femme, de son dossier médical, mais aussi de son histoire, ses attentes, ses craintes…

 

On parle de suivi semi-global lorsque la sage-femme assure le suivi de la grossesse et les suites de couches mais n’est pas présente le jour de l’accouchement.

L'importance du consentement

 

Selon le code de la santé publique, tout acte médical ne peut être pratiqué qu’avec le consentement libre et éclairé du patient, sauf en cas d’urgence vitale :

  • Il doit être libre c’est-à-dire ne pas avoir été obtenu sous la contrainte, et renouvelé pour tout nouvel acte médical.

  • Il doit être éclairé, c’est-à-dire que la personne doit avoir été préalablement informée des actes qu’elle va subir, des risques fréquents ou graves normalement prévisibles en l’état des connaissances scientifiques et des conséquences que ceux-ci pourraient entraîner. Pour ce faire, la délivrance de l'information doit être loyale, claire et appropriée. Elle doit également être personnalisée et adaptée à l’interlocuteur dans le but d’être compréhensible.

 

Même après avoir donné son consentement, le patient garde la possibilité de le retirer à tout moment.

Cela signifie qu’aucun acte médical et aucun examen, tant pendant la grossesse, que pendant l’accouchement et les suites de couches, n’est obligatoire. 

« Iatrogène » se dit

d’un trouble ou d’une maladie provoqués

 par un acte médical ou par les médicaments,

même en l’absence d’erreur du médecin On parle de l’effet en cascade de certaines interventions ; face à une situation au départ simple, une intervention trop rapide, motivée par la peur des complications/ l’application stricte d’un protocole/ la méconnaissance de la physiologie, entraine le besoin de davantage d’interventions et aboutit à une

situation compliquée.

à savoir

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